Duo Paolo Fresu/Uri Caine

La rencontre de Paolo Fresu et Uri Caine, c’est un peu celle de la vapeur d’eau et de la braise.

Le premier est en effet le chantre de la plasticité du son, à jamais un mélodiste, musicien de la conciliation. Le second est le pianiste de toutes les aventures. Dans le répertoire de John Zorn, par exemple, celui des détournements de la musique classique (on se souvient du scandale provoqué auprès des adorateurs de Mahler à la sortie du disque Urlicht/Primal Light il y a vingt ans), ou encore l’expérimentateur fusionnant drum’n’bass et jungle dans une sorte de délire électronique (Bedrock).

Tous deux sont par ailleurs des jazzmen pur jus qui manient cet idiome et sa pratique commune avec un art de haut vol. Depuis 2006, ils ont constitué un duo qui revisite un certain nombre de standards de manière toute personnelle, se plonge dans l’improvisation libre, retrouve ici Monteverdi, croise là Fellini, le tout en swinguant furieusement et en chantant, toujours.